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LA COLLINE AUX CIGALES
7 avril 2008

0263 - Soi-même comme un autre.

dali2

Il est capital de se penser heureux et d’en exclamer toutes sortes de sourires… Aymé, mon lutin, tu ne pourras pas être la chose regardée, tu ne pourras pas feindre ton envie de t’y fondre si elle te semble merveilleuse. Sous les paupières de l’enfance traîne des couleurs et des odeurs qui te font encore palpiter. Elles s’éveillent spontanément aux semblables qui vibrent et nous profite. C’est dans la dissociation de nos comportements égarés que nous en perdons la trace et le fil. Le seul sentiment d’appréciation nous conduit à accepter ce que de nul autre nous aurions acquiescé. Notre sens du parfait s’accommode tant d’un environ, d’un à peu prés que nos coutures cèdent aisément aux vibrations un peu plus fortes que d’ordinaire. Nous aimons prioritairement ce que nous vivons de l’autre avant d’éventuellement apprécier férocement cet autre. Demeurer est un verbe bien trop statique pour qu’il s’accorde dans la durée de l’événement. Le danger de nous-même est plus sûrement logé dans notre passé que dans n’importe quel avenir qui pourrait se présenter. La présence de l’instant sonne le carions et nous sommes déjà transit de ce qui nous opprime. Plongé dans l’immédiat, l’isolementBye_Bye_by_kandinsky_prince se contracte à la source de ce qui nous occupe. Nos concentrations séparent notre tout afin de lui ouvrir toute la disponibilité nécessaire et ce n’est que terminé que l’instant va rejoindre l’ensemble de nos mémoires. Quel plaisir plus suave que de dire « viens » dans l’instantané ?

J’oublie la multitude de bruits qui m’environne pour ne me concentrer que sur quelques-uns et ce n’est qu’après et si on me rappelle que Vivaldi jouait son printemps, qu’en effet, je m’en souviens son tintement doux. A quoi pourrait bien servir les cerises gonflées de rouge si ce n’était pour être cueillies et mangées ? La vie s’offre là. Ce n’est que si notre regard s’en évade ou s’astreint à ne voir que le tronc de l’arbre ou le moineau qui s’y perche que l’on rate des yeux le sucre qui nous était proposé. Un papillon sait-il que ses heures sont comptées ? Et s’il le sait, pourquoi ne s’empresse t’il point davantage à butiner partout, de toute part ? Peut-être a-t-il compris qu’il est précieux d’accorder à son instant tout le temps objectif utile à gratifier l’intensité de la chose vécue. La lumière qu’on ne voit pas est celle que l’on propulse soi-même.

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Commentaires
E
sans la pologne, yaurait pas de polonais
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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