Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA COLLINE AUX CIGALES
31 mars 2008

ALLEZ BOUGE TOI !

PicassoLiseuse

Allez, bouge-toi ! Facile à dire quand d’un coup d’un seul la seule chose que l’on soit capable de faire c’est de rester planté là, recroquevillé tel le bébé dans le ventre de sa mère !

L’autre est là qui s’étonne, se rebelle et quelques fois…vocifère !

Tout mouvement est devenu insurmontable, voire inenvisageable, la peur de tout s’installe et donne des sueurs froides. « Mais allez quoi, un peu d’énergie, réagis !

Il y a tant de choses à faire», le monde est entrain de s’écrouler en soi et cet autre, toujours qui s’agite et pointe un doigt vengeur d’accusations.

Ah ! les fameuses accusations qui semblent tellement justifiées, tellement justifiables. Les petites phrases assassines qui accentuent le désordre intérieur. Personne ne comprend rien à rien, on est seul, tout seul avec soi, incompris. Il est là pourtant ce poids énorme qui oppresse la poitrine rendant chaque bouffée d’air de plus en plus difficile à inhaler. Angoisse, le mot terrible, inexplicable et tellement connu ! La douleur physique est bien réelle, sorte de malaise pernicieux qui brouille tout, a-t-on envie de vomir ? De s’évanouir ? De se sauver ?

Comme si prendre ses jambes à son coup pourrait faire sortir la bête immonde ! Mais qu’est-ce qu’il y a, enfin ? Pourquoi cette soudaine envie de mourir, là tout de suite sur place ? Retourner à rien pour ne plus ressentir « ça » qui bloque, qui prostre, quiPicassoNuGuitare empêche. Le plus terrible c’est la culpabilité, parce qu’on n’a plus envie d’emmener les enfants à l’école, plus envie de faire à manger, plus envie de se laver , plus envie de payer les factures, de se promener, de faire l’amour, de travailler. Il est parti où le désir ?

Peut-être que pour le savoir il suffirait tout simplement de prendre soin de soi, de se poser cinq minutes. Il suffirait que l’autre, témoin privilégié de notre vie, ne soit plus dans le jugement de valeur qui protège bien sottement. Il suffirait qu’il n’ait plus peur, cet autre, de son impuissance, de son étonnement. Il suffirait qu’il accompagne, qu’il soit là tout simplement, qu’il suscite gentiment. Que l’on soit jeune, dans la fleur de l’âge ou plus âgé, ce n’est pas que l’on ne veut pas (en tout cas consciemment), c’est que l’on ne peut pas. On souffre et cette souffrance s’appelle quelque fois dépression…

Publicité
Commentaires
B
D'un Moi hypothétique aux substances intimes lovées aux profondeurs de mes émois, je me résume de ces fragments en ne sachant pas vraiment où réside l'approprié de la parole ni celui de mon centre de gravité. Je ne m'appelle que "moi" parce que je n'ai pas trouvé d'autres vérités plus fortes.
V
Mais j'étais très sérieux ! Seulement un peu dubitatif, et pour cause !
B
Voir le monde s'écrouler c'est un peu comme si on avait imaginé qu'il fut bâti avant.<br /> Ce qui est la supercherie la plus grande. Le monde n'est que ce petit réceptacle qui tient dans notre cerveau et que l'on s'autorise à voir.<br /> Toi, tu le vois comment ?
B
Tout dit... Certainement pas, juste une face de réalité.<br /> La déprime, n'est ce point cette bête noire qui empêche l'absurde de se réaliser ?<br /> Déshabilles tes pensées sombres, en général, nues, elles sont bien plus lumineuses.<br /> Sourire
B
Ce qui est génant n'est pas forcément la chose vue mais souvent bien davantage l'idée que l'on s'en fait.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 207 338
LA COLLINE AUX CIGALES
Publicité