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LA COLLINE AUX CIGALES
25 mars 2008

0193 -

mahi_Masques_25

Continuons encore un peu ce dialogue si tu veux bien, que nous avons entamé il y a quelques temps déjà. Ta toile est toujours là.

L’indécision des consciences suscite, favorise, éprouve… Déjà revenir à l’irritante proportion d’inavouable qui te secoue. Ton irrésolu crie avec tant de virulence ses virginales aventures encore et encore, comme toujours.

Le temps creuse dans chaque instant les fragments de la réalité. Serait-ce elle (la réalité) ou toi qui serais insensible ? Tes objections lestes et invaincues soupirent et accablent tes inexpériences à te sentir là où tu n’es que fuite. Ta conscience est mémoire de tes actes sans choix. Noir à toi-même, tu ne cherches la lumière que pour te suffire de ses ombres. L’espace doctrinal de la raison suggère l’amplitude de tes usages à te concevoir, à t’approcher, à te solidariser. Il te faut secouer de ta parole les fragments et les bribes de cet isomorphisme latent dans lequel tu te perpétues à n’en plus finir, à te mourir en pleine vie. La conscience est la relation d’avec ton infini. Et, il te faut te traverser, te ramasser, pour une unité tienne, édificatrice de la continuité de tes prolongements.

Ha, si tu pouvais voir avec tes sens et sentir avec tes yeux, d’un mariage non tragique, l’hymen ne serait pas seulement le syllogisme de ton dépérissement, il engendrerait sans doute aussi d’incoercibles réflexes autrement plus consistants et remplirait tes frasques involontaires de l’intense préoccupation à se reconnaître de la chair dont tu es fait.

Ton agitation sollicite inéluctablement tes grimaces à donner vie. Peux-tu te résumer à ton séquentiel ronronnement de tes griffonnages ? Si une solution s’apprêtait à sélectionner pour toi ce que tu ne sais décider, déciderais –tu ?mahi_Masques_28

Ta décision est forcément dans le médiocre de toi que tu réfutes et qui est ta sauvegarde de l’élan. Tu échafaudes assemblages et désassemblages d’un automatisme horripilant. Conditionnements antédiluviens que tu mets au service de tes abdications. Il te faudrait tant te substituer à toi-même, pour que tu te familiarises avec l’expérience de ce que tu es.

La puissance consiste à être soi même dans la couleur, dans la terre retournée, dans le paysage, dans le renouvellement perpétuel. C'est dans ce renouvellement qu'est notre place.

Plus d’efforts à concevoir la fluidité, la déliance, la démêlance que d’admettre la reliure du tout. Invités que nous sommes à nous refuser à prendre plaisir à soi-même. Faire la paix avec ses émotions, ses pulsions, ses désirs, ses instincts et son propre monde.

De ta subjectivité invente ta place. Le réel n’est que ta volonté. En cas de trouble persistant ne te satisfait pas de ta modération. Interceptes-toi, soit intrusif en tes invisibles. Oublies que l’on t’observe, ne sois plus l’esclave de ton autocratie. Les Grecs appelaient aussi cet homme le "Calos Cagatos" : l'esprit sain dans un corps du même métal...

A vouloir éclaircir tes fragments tu les rends troubles, aussi, secoues-toi dans la volupté.

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Commentaires
L
sainte thérèse après l'extase
B
Il m'aurait plu de m'adresser à Nathanael si j'avais eu la plume de Gide...<br /> L"istoire n'est pas terminée, le prochain texte apportera sans doute une bribe de réponse...
.
Ce qu'elle était, ce qu'elle est, ce qu'elle pourrait être...Tu as l'air de bien la connaitre mais en dehors de sa souffrance as tu vu autre chose en elle?
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