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Etre seulement brindille, la brindille de quelque chose
Le flocon léger qui s’accole à d’autres flocons légers
Et ne prêter importance ni à la neige ni aux saisons
J’irais à ta rencontre, j’irais croiser tes pas
De mon ruisseau à tendresse à tes gorges de désir
J’irais croiser les regards où les âmes se décroisent
Se déplient et s’allongent dans la transparence
Pour n’évoquer que toi et dire l’haleine des anges
J’imagine ta silhouette fendant l’air, tes cheveux au vent
Les yeux pétillants, les lèvres à demie ouvertes
J’irais à ta rencontre, j’irais ardent vers toi
Briser mes rêves en éclats d’argent
Et de la seconde ouvrir l’empreinte du songe
Pour l’accoucher du vrai de tes étoiles
O, je sais bien qu’il faudra limoger toute ferveur
Et de mon pas ne faire que la prude langueur
Oter toute pudeur et ne laisser que mon cœur
Accroché à tes suspensions, à tes ailleurs
J’irais à ta rencontre croiser de ma candeur
Les gestes lourds, les gestes pauvres
Sentir ta lumière, engloutir ton image
Apprendre à demain à être sage
Pour me souvenir de tes mains
Aux creux de tes abîmes, ouvertes
Et accueillantes aux labyrinthes qui m’animent
Ne redoute point mes brindilles
Elles sont aussi légères que des étincelles.