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De l’appartenance. S’appartient-on vraiment ? Que maîtrisons nous de nous même ? Nos facultés sont si souvent réduites à nos choix et nos choix eux-mêmes sont si souvent le résultat de ce qui nous a poli. Animal social, si je te dépèce, qu’y a-t-il en ton ventre ? Education, socialisation, moult rites laïques et religieux qui ont sculpté au rasoir un affinement tel un fromage en gestation dans une cave à roquefort.
S’appartenir semble être ce devoir de maîtrise qui définit notre capacité ultime à paraître, à s’élever parmi ses semblables. Mais qui suis-je ? A la fois cet animal sauvageon qui ne s’embarrasse d’aucun préjugé, cet individu règlementé et codifié jusqu’à l’excès, jusqu’à la révolte et la rébellion. Prisonnier de ses politesses, de ses transgressions, de ses troubles réguliers. Doit-on se sentir soi-même libre pour l’être véritablement. Et puis libre de quoi et surtout pourquoi faire ? Repu d’imaginaires débordants de rêves illusoires d’embellies majestueuses ou être le plus fort est sans équivoque la résurgence instinctive de la domination ultime qui réjouie son ego et seulement cela.