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Une petite mort de l’instant qui permettrait de se réapproprier soi serait sans doute une halte et un répit bien agréable… Supposer une mort douce révèle par son contraire que la vie est crue et presque jamais agréable du confort de la satisfaction.
Le réel rattrape le rêve et le casse, le pourfend du vrai. Cet inhibitoire de nos pulsions est un désespoir bien lourd dont le sel acide et incisif ne peut se défaire ni s’évacuer par le hiatus, la brèche de l’espérance. S’il suffisait d’un bain de jouvence pour se décrasser de toutes servitudes morales, la qualité de l’eau serait alors devenue le liquide primal dans lequel nous avons composé notre initiale nature.
Hélas, il n’est rien de tout cela, et la vie ne cesse de nous indiquer que si nous ne pouvons irradier la souffrance, il nous appartient par notre comportement joyeux d’en altérer ses frasques putréfiées.