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LA COLLINE AUX CIGALES
1 novembre 2007

56 - Oses...

Ose ouvrir la paume de ta main en direction du ciel

Toute prise n’est qu’un souffle de vent

Ose dire oui à ton ventre qui grogne

D’indigestes incompréhensions douloureuses

Ouvre ta vie ouvre tes yeux

Vois l’illusion d’un jour qui tombe

web_B070113_16Sans avoir pourvu à tes souhaits étouffés

Grogne comme ton ventre

Laisse donc s’évader les contenus prisonniers

Le futile peut autant nourrir que l’essentiel

Aborde l’instant qui te frissonne

Vois combien le passé t’a enraillé

Tu es devenu ferraille grippée

Raidi de tes certitudes immobiles et molles

Celles qui t’ont porté jusqu’à se caniveau

Insalubre et peu réjouissant

Qui traduit l’insatisfaction régulière

Alors que tu avais espéré tellement

Tellement plus tellement autrement

La vie s’écoule si vite

Et tu n’as pas encore édulcoré tes rêves

Dans la tiédeur du rassurant

Blotti contre ce qui rassure

Tu t’es endormi en pensant à demain

Mais demain c’est aujourd’hui

C’est maintenant et tout de suite

Ose libérer la pulsion qui te fait

Celle qui compose le meilleur de toi-même

Ose, offre toi à la vie comme une lumière qui éclaire

Epouse les formes de tes désirs

Même les plus anodins, les plus insolites

Va cueillir le bonheur de l’instant web_1_10

Rempli toi de soleil comme un fruit d’été

Sois cerise au jardin de tes saisons

N’attends pas des autres ce qui pousse en toi

Ose te sauver de l’épouvante des dogmes

De toute nature qui avilissent toujours

Et ne libèrent que de l’éphémère

Ose pénétrer l’alcôve de tes besoins natifs

Exprime de ton corps et de ton âme

La même phrase, la même ferveur

Arrête de te confronter au bien et au mal

Et à toi-même dans tous les cas

Offres toi de te permettre

Permets toi d’exister juste pour toi

Ne serait ce qu’un soupir de temps

Goûte aux plaisirs de se sentir être

Juste pour être avec deux doigts d’ironie

Ose te dire oui là où tu oublies de t’aimer

Sache vaincre tes retenues pudibondes

Accorde toi le délicieux doute de respirer

Tu ne sais pas jusqu’à quand cela peut durer

La vie s’écoule si vite

Alors n’attends pas

Ose toi tout entier et de partout

Chaque fois qu’il t’est possible

De te reconnaître pour ce que tu es

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Commentaires
C
"Toute prise n’est qu’un souffle de vent" et..<br /> " le futile peut autant nourrir que l'essentiel..." <br /> <br /> phrases qui me touchent aujourd'hui...
J
au temps passé, je n'ai jamais osé,<br /> au temps présent, j'ose à peine,<br /> au temps futur, j'oserai mieux...
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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