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LA COLLINE AUX CIGALES
1 novembre 2007

19 - S’évader...

S’évader de soi pour aller où

J’ai besoin d’évasion plaisante

Je me plais à m’évader

Le monochrome est plat comme une feuille de papier

Le raisonnable qui n’est pas raisonné c’est « rentre chez toi et dors »

collandre407L’irraisonnable raisonné c’est dors dés que tu arrives chez toi

L’immaculée de ma psyché virevolte dans le rêve immatériel

Là où je suis : ton image me suit

Et quand je la suis elle me conduit où je suis

Je ne tourne pas en rond, c’est un labyrinthe de jeux de miroir

Dans lequel je me perds néanmoins quelquefois

Qui es-tu donc, toi, c’est autre moi

Si t’es une fée, je ne vois pas les clochettes

Pourquoi la vie m’envoie à toi

Serais-je une vitrine vide un soir de Noël

Mais où vais-je donc me répandre

Dans quel lit boisé vais-je m’étendre

Miroir, mon beau miroir quel est donc ce reflet de moi-même que tu me réfléchis

Sans que j’y  ai réfléchi

Serais-tu la femme qui est en moi

La jupe de ma conscience était déjà plissée

La petite culotte de mes désirs était déjà rose

Alors qui es tu douce enveloppe charnelle

Peut être le fantôme des mes fantasmes

Puisse que tu réveilles ma vieille libido rabougrie

Ou alors peut être es-tu un mage envoyé de l’au-delà

Venu pour adoucir l’eau d’ici qui coule comme un torrent

Je n’ose croire à une rencontre avec l’absolu, lui-même

Qui es-tu vie étrangère à la mienne

Pour venir te loger jusqu’à mon intime

Elle est terrible la vibration de la reconnaissance

Aussi cruelle que ma propre naissance

J’aurais tant voulu demeurer encore un peu

Lové dans le ventre protecteur

J’en veux à ma mère d’avoir cédé à ce besoin impérieux

baulard_m1424617_SaOductionElle est terrible la vibration de la reconnaissance

Tu n’es pas moi et tu t’y trouves

Je ne suis pas toi et m’y reconnaît

Aimer pour posséder

C’est une forme d’amour morte

Qui trouve ses origines dans la puissance du verbe être

Et qui oubli que c’est un mot qui ne se conjugue ni avec être, ni avec avoir

Aimer est la seule forme d’abandon de soi que je connaisse

Aimer est un partage

Aimer est un espace qui s’agrandit

Une terre ancienne devenue nouvelle

Une faiblesse devenue force

Aimer c’est te dire tu en espérant que je soit nous

Aimer c’est agrandir sa chemise pour qu’il y plus de place

C’est être dans l’état unique de soi

Multiple de tous

Et s’y fondre.

Ecouter l’autre qui parle, l’écouter se parler

Pour mieux entendre ce qu’il vit

Je t’entends, je ne sais pas si je t’écoute

Je te vis.

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