LA COLLINE AUX CIGALES

6 janvier 2008

1044 -

Interruption. Poser le doigt sur l’interrupteur et attendre du noir le manteau velouté par lequel se recouvre et s’efface toute réalité.

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6 janvier 2008

1043 -

Si les terres connues nous sont sûres, c’est des terres inconnues que nous agrandissons nos espaces.

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6 janvier 2008

1042 -

Je me suis égaré dans l’ombre du mouvement… La boussole du cœur pour seule mesure d’appréciation. L’étoile de la bergère suffira t’elle dans sa mansuétude à m’indiquer le chemin qui mène jusqu’aux lumières dépourvues de chimères ?

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6 janvier 2008

1041 -

Tâtonne le funambule sur la ligne d’horizon infini qui se perd dans l’espace inconnu qui arrache à la certitude le remord de son socle.

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6 janvier 2008

1039 -

Une tentative désespérée s’enroule dans l’effondrement de l’intention qui échoue.

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6 janvier 2008

1038 -

Il nous faudrait pouvoir hiberner dans les moments vides et s’extraire de l’alcôve des songes pour exulter la vitalité du plein qui nous propulse du terreau nourricier.

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6 janvier 2008

1037 -

C’est seulement de l’épuisement que l’on supporte l’antinomie.

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6 janvier 2008

1036 -

De l’entretien du moi avec le soi, l’entrevue se prolonge jusqu’au terrassement afin que l’essentiel proclame sa force.

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6 janvier 2008

1035 -

Des prétéritions se meurt l’alibi de la parole. L’insolence du mot creux est fatale à sa destinée.

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6 janvier 2008

1034 -

Le chleuasme de Démosthène est une résistance à l’exil dont il nous faudrait se réapproprier le sens humaniste pour se défaire de l’oppression de nos composantes délibératives.

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6 janvier 2008

1033 -

Il est tant si mieux que d’exister d’un plaisir plutôt que de vivre par lui.

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6 janvier 2008

1032 -

On dit que chacun voit midi à sa porte… Ce n’est pas juste, sur la mienne est écrit : entrez, à toute heure !

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6 janvier 2008

1031 -

Dans l’acte, le mot est si petit, qu’il en oublie de lutter.

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6 janvier 2008

1030 -

Il ne sert à rien de s’opposer pour exister, le contraire y suffit.

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6 janvier 2008

Julien GRACQ

« Le rassurant de l’équilibre, c’est que rien ne bouge. Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour faire tout bouger. » Le Rivage des Syrtes (1951)

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6 janvier 2008

1029 -

« La volonté singulière d'un individu n'a qu'une existence illusoire, elle est de toutes parts immergée dans le jeu infini et absurde d'une réalité qui la dépasse et finit par la détruire. » Arthur Schopenhauer Rien ne s’effondre d’un dépouillement… Otez-moi...

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6 janvier 2008

1028 -

Inutile de s’emparer des consciences volatiles et préférer ce qui vient à nous sans l’avoir chercher.

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6 janvier 2008

1027 -

Le triste ignore qu’il pleure de lui-même, en quelque sorte un Eschyle de sa tragédie, sans le savoir.

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6 janvier 2008

1026 -

L’étonnement s’amplifie de l’improvisation.

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6 janvier 2008

1025 -

De mes lamentations j’ingurgite mes peines et me ressuscite du jour neuf qui vient cogner sa tête sur la vitre stimulante de la providence.

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