LA COLLINE AUX CIGALES

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30 août 2009

→ 126 – Avorter du désespoir.

Au bout de tout ce qui parait être, dans l’abstinence des échos du monde, dans le dévié de ce qui est, au bout des logiques irréprimandables : le probable comme une vision visiteuse, une passante qui passe et que rien n’arrête si ce n’est le hasard. Et...

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29 août 2009

→ 125 – Mirage, chavirage.

La désespérance s’éponge elle-même de ses sucs à se méprendre d’un réel convenu, d’une réalité traduite par les yeux et livrée en pâture au cœur de soi. L’image est sensation forte, elle pue l’émotion. Corps déchiqueté, aliéné aux querelles de l’esprit,...

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28 août 2009

→ 124 – A la mémoire trouée.

Le chemin de l’oubli comme la régénération de braise ancienne nécessite la pâleur des souffles cachés sous les vestes du temps. L’enfance conjure les puits fendus demeurés sans couvercle, l’adulte, lui, feint le désarroi des failles et des vertiges. Un...

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27 août 2009

→ 123 – Habiter l'enfui.

Cela ne change rien. La vie demeure à l’écho de son apocalypse originelle. Aussi impossible qu’un nénuphar poussant dans le ciel. Aussi criante qu’un enfant venant de naître du ventre de l’univers. Je n’ai d’autres alternatives que de chercher à en effacer...

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25 août 2009

→ 122 – Loin des temps conçus.

Hémorragie de brouillard dans les ouates du silence, l’acuité chiffonnée, le pur de l’instinct remplit de l’encre de nos fuites, le vide comme seul désert habitable. Un autre temps, un autre jour, pour immoler les fadaises et enterrer les futilités. Un...

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24 août 2009

→ 121 – Vagabond cerné et aveugle.

Entre la chair de la nuit et l’aube, entre la pagaille des noirs qui s’entrechoquent et la lueur toujours renouvelée d’un matin qui fixe l’horizon comme une aventure nouvelle à recommencer et à continuer, il y a la peau de l’heure où se transfuse l’énigme...

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23 août 2009

→ 120 – Tu m’accompagnes.

Ce qui ne peut s’extraire des bouches et qui va s’écraser au fond de la gorge, ce qui invisible fouette le cœur comme un vent déchainé, tout s’en va gueuler solitaire dans le brouillard lapant des terres incultivées. Il faut être nomade pour envisager...

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23 août 2009

Fernando PESSOA

« La beauté est le nom de quelque chose qui n'existe pas et que je donne aux choses en échange du plaisir qu'elles me donnent. » - Le gardeur de troupeaux et autres poèmes -

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22 août 2009

→ 119 – Je m’attends.

Assis sur la bordure d’un jour qui passe sans passer, astreint à fileter le hiatus, à marcher sur le fil du soir qui ne vient pas ailleurs que par le rêve décoiffé des rebonds d’une soif libérant le regard de ce qui ne se voit pas. Talus de clairs-obscurs...

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22 août 2009

→ 118 – Redimension.

Ecrire dans la rupture d’un soi, avec l’audace des rebelles qui n’ont rien à perdre, avec la révolte des toisons vibrantes du corps que le désir envahit. L’atome pour seule certitude là où l’esprit s’accole au corps sans connaître la validité de leur...

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20 août 2009

Henri BERGSON

« L’état suprême de la beauté est la grâce, or dans le mot grâce, on entend la bonté, car la bonté est la générosité d’un principe de vie, qui se donne indéfiniment. Donc à travers le mot grâce, beauté et bonté ne font qu’un. »

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20 août 2009

→ 117 – A l’instantané clair de vie.

Où se dépèce le regard en fines lamelles d’apparences et de simulacres, l’aveu d’impuissance (re)vient comme une couche de lin qui chiffonne le présent de ses incontournables parois. Défaites après défaites, s’incarne le visage gondolé de la peau du désir...

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20 août 2009

→ 116 – Bivouac.

Dans la virgule avant ta place, le lieu tissé et tressé de l’approche de toi. Tu n’es pas véritablement là et pourtant combien de pensées inondent l’instant de tes essences encore perceptibles. Peut-être, s’agit-il de te faire renaître d’un espace que...

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19 août 2009

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19 août 2009

DESCARTES

« Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses; je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonges me représente; je pense n'avoir aucun sens; je crois que le corps, la figure, l'étendue, le mouvement...

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18 août 2009

→ 115 – Orifices et écoulements.

Il est des heures ouvertes où il faut grimper aux aiguilles sans se soucier de comment fonctionne la montre. Pourquoi te dire ce qui s’enfuit, ce qui part sitôt arrivé ? Aller à tes yeux, descendre sous tes paupières et cueillir la brume déposée. Pourquoi...

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17 août 2009

Denis LANGLOIS

« Pour beaucoup d'entre nous la vie serait autrement remplie,si comme pour les yaourts il y avait inscrit : « à consommer avant le... ».

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16 août 2009

→ 114 – La vie, sinon rien !

La parole et le corps n’ont pas d’autres exutoires que de naître du silence, qu’il soit divin ou païen. Nous nous pénétrons tous bien davantage de nos langues d’épis et de nos mers mystérieuses en accédant à nos peurs et nos ivresses. Là où quelquefois...

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15 août 2009

→ 113 – Funambulisme.

Je marche sur ce fil qui traverse les jours et l’étendue à perte de dire et de faire. L’équilibre n’y est jamais acquis. Ce ne sont que des petits bouts d’aplomb précaire ajustés les uns aux autres que la chute suit comme une proie. Vagabond funambule,...

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14 août 2009

→ 112 – Itinéraire d’un soupir.

Nous n'avons que la folie absolue pour territoire d'espérance. Ni l'intrusion, ni l'exil, mais la rampe glissante des hors de soi. Te toucher du mot, te caresser d'une voix, t'approcher dans l'épuisement du silence. Achoppé de confiance, le fragile se...

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