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LA COLLINE AUX CIGALES

4 janvier 2013

Né en mourant.

Rien qu’un peu de soir qui tombe dans ma soupe Je ne suis pas plus qu’une vitrine sculptée dans le noir Un cintre accroché sur le fil invisible tendu au-dessus Extrait d’un souffle, une voix crapote puis se tait Il y a trop de lumière pour un seul miroir...
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4 janvier 2013

Au grand manège des nuits blanches.

Au grand manège des nuits blanches.
Nous sommes la métamorphose permanente de la vie en sursis. Nos coutures sont le souffle du jour et nos tissus de saison portent l’échancrure par où s’envole l’air que nous avons respiré. Nous sommeillons un moment dans la résonance de nos sangs mélangés....
3 janvier 2013

L’amour emprunté.

L’amour emprunté.
Je n’ai pas besoin de mourir pour éprouver la force de la terre. Je m’enfonce dans la cloison du temps, et j’avance. Je vis d’avance. Nous sommes liquides comme de l’air. Parce qu’il n’y a que là que nous pouvons marcher. L’air me pense et je deviens...
2 janvier 2013

L’indurable légèreté. L’intranquillité de l’évanouissement.

L’indurable légèreté. L’intranquillité de l’évanouissement.
L’acte nous précipite. Faire, dire, donner, participer, recevoir et chanceler. La permanence à vouloir être actif nous conduit toujours au-delà de la contemplation inappropriée. J’apprends à vivre dans l’inaction lorsque je me réserve tout entier à accueillir....
1 janvier 2013

La réalité est analphabète.

Des croques mots par encore lessivés tiennent place dans la flaque persistante de l’après marée. Pas de terre sans « r », pas d’eau sans « e », le chaos et la boue sont identiques de leur initiale. Tu n’avais pas l’âge de la mort et les palabres du destin...
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1 janvier 2013

La terre jacasse sous nos peaux.

La terre jacasse sous nos peaux.
Je ne change pas, je grandis. Tous ces fourrages restés sur la langue. Toutes les ratures innocentes comme des plaques d’amiante fendues. Je suis accoutré du réel, je fais face à son verdict. Le verdict d’être vivant. Encore. De durer malgré tout. Dans...
31 décembre 2012

-- Une autre, puis une autre. --

Hier encore le temps nous a donné des bulbes d’air à moudre. Et ce matin, tout ce qui a disparu chante avec le soupir des ombres. Demain, l’heure nouvelle sera fraîche. Elle brassera l’aube à la nuit et nous parlerons ensemble de la veillée où nous avons...
31 décembre 2012

Par quels mots dire ?

Par quels mots dire ?
Mon enfance, ce cordeau dans le ventre, cette coupure du premier jour. Voilà mes seuls yeux en ce monde, ma terre de chair, mon radeau sur la mer. Sur une balançoire, je frôle ce lieu où la raison jamais ne me dément. L’identité sur le miroir me retourne...
30 décembre 2012

Le temps s’écoule.

Le temps s’écoule.
Tu ne m’as rien dit de la peur précédant la mort. Tu ne m’as rien dit de l’amour escaladant sans cesse l’inanimé. Tu m’as seulement parlé de l’angoisse tueuse d’épanchements tendres et de la détresse chauffée à blanc que l’on ressent à braconner un bout...
29 décembre 2012

La vie se défait de la terre.

La vie se défait de la terre.
Notre enfance s’est perdue aux antipodes des sensations fortes. Trop de sel a brûlé la pouponnière où nous avons grandis. Nos heures déboîtées et en roue libre chapardent à la ferveur son inexactitude. Le souffleur de verre se heurte aux bouffées d’amertume...
27 décembre 2012

Tout devient stone.

Tout devient stone.
Une vague de fragilité passe, elle emporte avec elle l’angoisse qui me tiraille. Mon ignorance est marquée de toutes parts par le sceau des vertus et l’empreinte d’une éducation perforée de questionnement. Pourquoi faire ceci plutôt que cela ? Pourquoi...
27 décembre 2012

Et tous ces mots nés dans le manque.

Et tous ces mots nés dans le manque.
Je suis en marche. Je viens. Je marche en dehors de l’empâtement, pieds et jambes derrière l’éclaircie, à l’extrémité du trou dans lequel nous sommes tombés. Je viens. Je suis agenouillé au fond de l’air. Patient de moi-même. Mais avec l’avidité à fleur...
26 décembre 2012

Terre du vertige.

Terre du vertige.
Rappelle-toi la vie conquise dans le matin des brumes épaisses, dans le poivre feu des blessures hémophiles. Nos yeux perdaient leur lumière à la séparation du ciel et de la lune. Notre marche éclairée d’absence n’en demeure pas moins anesthésiée, frigide....
24 décembre 2012

Démêlage et foudre prosternée.

Après l’orage stellaire où les étoiles se disputent les traînées éphémères Qui lanternent le ciel d’une pluie de fils blancs. Le noir s’agrandit encore D’une épaisseur veloutée et des rameaux de pierres s’aiguisent sur l’ombre Comme des couteaux s’affûtent...
24 décembre 2012

Un hiver sans neige.

Un hiver sans neige.
Aujourd’hui, tu tiens droite dans la parole. Tu es présente, toute entière, dans l’air que je respire. A l’interruption des voix granuleuses et vibrantes commele museau d'un animal, je vole vers d’autres musiques pressenties dans la traversée du silence....
23 décembre 2012

L’informulé.

La pierre sèche n’a pas de verdict L’engloutissement et la profondeur Taisent les éraflures Seul demain est une présence Le présent stoppé dans le brouillon La marge ne sort pas de la page Une verrue d’amiante dégorge Son crachin de popeline L’horizon...
23 décembre 2012

Malgré tout cela.

J’ai déshabillé chacun de mes rêves. Nus, ils se soumettent mieux au désir qui m’accable. J’ai jeté mon désarroi au fond de tes yeux. Il m’est revenu comme un boomerang, dur comme une pierre ponce. J’ai renoncé à la terre qui sortait de ta bouche, pour...
22 décembre 2012

Faute de réceptacle solide.

L’amour, ce n’est pas la pleine lumière, c’est le résultat d’un épanchement sur le vide qui produit les sensations chaudes où nos cœurs peuvent se souder. Tout mon être est une faille ouverte qui absorbe les messages telluriques. Mon cœur ressurgit derrière...
22 décembre 2012

La mort est une revanche sur la matière.

La mort est une revanche sur la matière.
Ton départ est comme cette rupture cassant l’idée que l’on peut se faire du jour à venir. C’est le noir des projections avortées. Mon âme est une cellule de renfermement où nos tendresses sont pliées par l’amertume. L’éphémère ressuscite des horizons...
21 décembre 2012

Maurice Blanchot

« Renoncer à échouer [est] beaucoup plus grave que renoncer à réussir. » - l’espace littéraire op. cit. p 225.
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LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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