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LA COLLINE AUX CIGALES

31 janvier 2014

Je ne vois plus le monde, je le pressens.

Je ne vois plus le monde, je le pressens.
J’accède à l’unité formelle qui éclot par-dessus la liberté d’être. Ma terre nous est commune. Un seul rocher trône sur la falaise. Nous sommes dans l’épaisseur intangible des brumes qui nous masquent. Ton visage imite l’eau qui fouette ma poitrine. Toute...
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30 janvier 2014

Christian Bobin

« J'ai grandi à l'intérieur d'une larme. À travers sa vitre scintillante, j'ai vu le monde éclatant de lumière. » ~ Une bibliothèque de nuages, p19
29 janvier 2014

Les rêves ne dépendent plus de nous.

Les rêves ne dépendent plus de nous.
Tes yeux sont deux bulles de savon où s’éclate la routine. Nos esprits ont une anatomie trop exiguë pour déployer toute la douceur d’une tête qui se pose contre ma poitrine. Et puis, on s’oublie à trop penser à l’autre. Dans le transfert, c’est toute...
28 janvier 2014

L’improvisation nous accable.

L’improvisation nous accable.
Ta voix m’a laissé une musique qui guérit les ombres. Une partition authentique qui s’oppose au bruit et à la cohue agressive des troubles humains. Une foule de notes plus ou moins graves n’est que la transmission en chaîne de la souffrance. Le concert...
27 janvier 2014

Tout ne se dit pas.

Tout ne se dit pas.
La rupture d’un lien affectif se traduit souvent par un conflit de la conscience. Les désaccords avec la réalité préfèrent se dissimuler plutôt que de se livrer. Cependant, je n’aurais pu me présenter à la mort sans avoir préalablement démaillé cette...
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26 janvier 2014

Les mots sont sortis de la plaie.

Les mots sont sortis de la plaie.
Encore des frissons de lune, encore des susurrements de la tornade qui a ravagé le noir dans lequel tu t’es blottie. Une tristesse infiniment longue, infiniment tenace prolonge le poids du vide. Le poison du présent est un lait noir, caillé, où s’étiole...
25 janvier 2014

Mes veines sont à nue.

Mes veines sont à nue.
L’amour, ce n’est pas assez ! Ce n’est jamais suffisant ! C’est trop de volume pour trop peu d’espace. Dans la nuit d’épousailles, nos cœurs s’évident à coup de couteau et tes yeux sont deux lanternes éteintes où l’aube cherche à se reconstruire. Au présent,...
24 janvier 2014

De l’instant.

De l’instant.
Tout l’amour n’est qu’une espérance fiévreuse. Je rêve d’habiter l’emportement et la lie où se transforme la matière. Nous fusionnons et tu t’éloignes. Plus les images foisonnent, plus la mémoire familière se rétrécit et se resserre. Je le sais d’avance,...
23 janvier 2014

Derrière l’aube.

Derrière l’aube.
Le point d’origine qui nous accable est dans la fuite. Des grosses vagues dessalent le jour qui vient. Une vie dans une vie s’est abandonnée aux sèves des nuits dégoulinantes. Nos yeux dans l’entonnoir, nous mangeons à la paille engrangée. Tout est indéfini...
22 janvier 2014

La terre sensible postillonne.

La terre sensible postillonne.
Ce n’est pas avec des mots que l’on fabrique la douleur provenant de l’absence. Notre rapprochement est un exutoire favorable, du moins je l’espère. Nous sommes sans cesse perturbés par un remaniement biologique et spirituel. Notre mémoire conserve presque...
18 janvier 2014

Nous sommes deux bouches sur le même visage.

Nous sommes deux bouches sur le même visage.
Le temps s’est désaccordé, il longe la muraille de l’éternité. J’entends l’écho de ta voix sur le versant qui me fait face. Retentit encore à mes oreilles, l’interjection gouleyante qui faisait briller tes yeux plus que d’ordinaire : « Vamos a la playa…...
17 janvier 2014

La corolle des cœurs humides.

La corolle des cœurs humides.
L’encrier est ouvert. Un papillon se pose sur la plume. Notre jour écrit l’importance qu’il y a à se taire. Une fleur s’enlise dans la joie à venir. Je suis couvert de sang comme l’amour du premier jour. Le trouble du passé est encore devant nous. Nous...
16 janvier 2014

Je ne vieillis plus, j'apprends ! Je m’anticipe

Je ne vieillis plus, j'apprends ! Je m’anticipe dans les bourrelets de la soif qui me précède.
16 janvier 2014

Tu es là toute entière.

Tu es là toute entière.
Le mot ne pense pas, il indique. Toute une phrase ne peut porter en son sein la complexité d’une pensée. Le vrai code est dans le son qui retentit de l’alphabet que l’on occupe avec intensité. Je pourrais t’écrire des milliers de pages sans que tu puisses...
15 janvier 2014

Ma plume est un abysse.

Ma plume est un abysse.
Bâtard des lumières blanches, mon esprit assaisonné de noir pourlèche les flots perdus des bavardages anciens. Je travaille à l’impossible dénouement des nœuds de l’air. Des fragments de vie ébauchent l’entêtement du néant. Insecte aux ailes trouées par...
14 janvier 2014

Mes paupières sont un hamac sans fil.

Mes paupières sont un hamac sans fil.
Le jour sans futur s’installe au milieu des champs. Les coquelicots affrontent la durée. Le blé ondule et les arbres plient tranquillement. Plus rien ne se prolonge au-delà de ce que nous sommes : un peu de magnificence entre les doigts d’une nature morte....
13 janvier 2014

De relent en relent.

De relent en relent.
Mes sens reçoivent des messages que la pensée a bien du mal à traduire. Ma réflexion collabore à la restriction de l’idée que je me fais des choses et des objets. Toi, devenue hologramme parmi les hologrammes, tu respires directement dans mon sang. Tu...
12 janvier 2014

Le silence ne sera plus seul.

Le silence ne sera plus seul.
Je racle le fond de ma mémoire et c’est à peine si j’entrevois la Montagnette où nous avons grandi. Nos cœurs s’allument dans la matière sédimentaire, puis s’échappent, légers. Il pleut des hallebardes au pays des unissons. Le vent effiloche la tristesse...
11 janvier 2014

Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube…
Tous les mots sont couchés dans le mirage du silence qui fait la gueule. Le corps gorgé de soleil, le corps en chasse à l’intrus. J’entends bouger le fantôme furtif à l’intérieur de mes veines. Le jour rouge est percé par l’étranger qui navigue dans ma...
10 janvier 2014

Simone de Beauvoir

« Incapable de s’accomplir dans la solitude, l’homme dans ses rapports avec ses semblables est sans cesse en danger : sa vie est une entreprise difficile dont la réussite n’est jamais assurée. » - Extrait de : Le Deuxième Sexe « Entre deux individus,...
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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