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LA COLLINE AUX CIGALES
29 septembre 2013

Nostalgie étouffée au fond de la gorge.

imagesCAZA9Y7DMon amour a mille doigts et autant d’accords. Il joue de la mandoline sans connaître le solfège. Il voyage sans jamais faire ses valises. Il toque à la porte, même si la maison est vide.  Nous courons le temps alors que l’amour nous offre son éternité. Je n’ai plus peur de ta mort. Je n’ai plus peur du futur qui soulève mon présent.

Il est inutile d’affronter la mort avec angoisse. Elle viendra forcément décapiter toute clairvoyance. Elle libérera par sa fuite inimaginable toute l’ardeur avec laquelle je brosse la vitre qui nous sépare. 

Nous sommes des vrilles tourbillonnantes qui veulent pénétrer le fuselage du meilleur. Nous vivons de nos morts latentes et des dépôts entartrés sous nos paupières. Nous survivons à notre destin grâce au désir obstiné d’en découdre avec nos langues corrompues d’hypothèses gratuites. Nous portons le deuil de nous-mêmes et nos cadavres sont devenus des orbites sondant l’inconnu. Nous ne décidons plus du fardeau qui nous encombre.

Il y a toi, puis cette étendue libre où naît le mot, cette olive sans noyau et ce gouvernail enseveli de regrets devenus des algues dures.

Nostalgie étouffée au fond de la gorge. La suffocation a réduit l’espace des rires. Toute ma liberté d’être se retrouve gangrenée, opacifiée comme cette lune qui tombe du ciel parce que trop lourde et trop gribouillée. Elle glisse et s’effondre comme une bibliothèque trop chargée par les mots qui transportent ton sang jusqu’à ma bouche.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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Commentaires
U
Alors là, je suis absolument d'accord ! Merci.
U
C'est très joliment dit. Je ne crois qu'en cela : la synchronicité... entres les êtres, et surtout les moments de nos rencontres et de nos actes. Je résume cela très souvent et très simplement : ce qui doit arriver, arrive... quand l'univers le décide. Nul besoin de le forcer, cela serait peine perdue. J'ai toujours fait confiance à la vie, qui, sans me laisser porter, m'apporte ce que je voulais au moment où je m'y attendais le moins... ou alors quand je désirais quelque chose de façon forte, puissante, inouïe... Une chose est sûre pour moi : m'entourer de personnes bienfaisantes, positives... et fuir les personnes toxiques. On remarque facilement les deux tendances.
U
Oui, je l'ai si souvent lu, entendu, écouté... L'acceptation... qui évite de souffrir dans la lutte pour oublier. <br /> <br /> Je te remercie pour tes paroles qui confirment ce qui sûrement est vrai.
U
Nostalgie... Voila 3 ans que cet horrible sentiment étouffe ma vie... Me cloue à terre... 3 années de souffrance, de larmes et comme tu le dis, de deuil de moi-même. Je n'avais jamais connu un tel chagrin. Que je ne surmonte pas. J'ai cessé de vivre. Je ne suis qu'une ombre mais au moins, je ne porte en moi aucune haine, aucun remords, aucun ressentiment... "Juste" un incommensurable regret.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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