L’informulé.
La pierre sèche n’a pas de verdict
L’engloutissement et la profondeur
Taisent les éraflures
Seul demain est une présence
Le présent stoppé dans le brouillon
La marge ne sort pas de la page
Une verrue d’amiante dégorge
Son crachin de popeline
L’horizon a la raie au milieu
Nausées dans les mines
Des fossiles se transforment en missiles
L’œil cherche l’assemblage
Dans la décharge du vide
Cette antichambre du néant
Où toute apparence se froisse
En croix comme une église de glace
L’amour est ma dernière solitude
Du pain et de l’eau fraîche
Suspendus dans les dédales de mon cœur
Cette auberge close où dort ma misère
Comme un soldat de paille
Sur le lit de la défaite
Je rêve à des fricandeaux et à des gésiers confits
Du miel pisse du sucre sur mes cauchemars
L’amour est une solitude exaucée
Sur la table de nous, l’heure retourne à l’arbre,
Aux feuilles et aux fruits
Je joue à la marelle, le sourire en plus
Tu es là ma belle
J’entends la cloche qui brise le marbre.