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LA COLLINE AUX CIGALES
15 octobre 2012

Derrière le monde des hommes.

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Telle une brebis égarée dans la cohue d’un bercail sans foin, l’heure défunte a dû chercher la fleur nourrissante et le bourgeon radieux qui offrent à l’appétit ses plus beaux repas. Nos morts sont alors le tunnel par lequel nous pouvons encore appréhender la douceur de l’éclat qui nous jointe comme deux faïences sur le même mur. Mais nous restons assujettis à l’inflammation de la rupture, et nous tenons debout dans la péremptoire souveraineté de la pensée. Nous y aurons le visage de nos bonheurs. Tu verras, nous aurons le sourire béat des enfants le matin de Noël !

Nous acceptons déjà de nous diriger vers ce réel qui n’est autre que cette toile d’araignée où nous esquissons les fils délicats de nos scrupules solitaires et de nos repliements. Et nous pouvons en construire partout où cela nous chante, partout où nous voudrons bien lyncher les fardeaux qui accaparent nos utilités et nos dénuements.

Viens, allons à l’autre bout du monde. Allons cueillir une consistance peuplée d’hydres joyeux et d’inséparables bourgeons de jouvence. Laissons-nous bercer par l’espoir onctueux des retrouvailles définitives.

Le plus bel amour n’est-il pas dans la splendeur avérée de son insécabilité ?Derrière le monde des hommes. Quelque part. A la périphérie de la musique de la voix.

Tu sais, encore cette nuit, dans mon sommeil, parmi le calme des questions et des interrogations qui me poursuivent, une m’a tiré jusqu’à toi. Tant de solitudes différentes existent. Tant de hordes de mots attroupés sur les rives nonchalantes du non-dit. C’est un petit silence descendu par la cheminée du temps. C’est l’eau solitaire que nous avons écopée durant les tempêtes. La même transparence, la même liquidité. Rien n’est pourtant comblé. Toutes mes questions s’enfilent au fil brodé de l’espérance. Il nous faut sans cesse retremper la ficelle de l’heure sur nos tempes. Quel autre mot pourrais-je te dire ?  

Sous le treillage, dans l’engrangement des Memoriam de l’humanité, une escale livide me rappelle les drames logés en nous. Parce que nous trimbalons nos monuments et nos statues commémoratives comme l’on transporte des bagages trop lourds pour des voyages nécessitant de la légèreté et de l’allégresse. Parce que nos murs de protection sont des boucliers d’argile, des montagnes de l’esprit créées de toute pièce, grandies et durcies par nos dénuements. Nous sommes apeurés, craintifs du moindre emportement, et nos soulèvements renoncent souvent à l’assaut des vertiges enfantés par notre propre histoire. Emanations du cuivre de nos peurs et du plomb de nos désirs, nous sommes probablement acculés au ferreux, à l’oxyde de nos origines de terriens. Hommes de glaise et de fer alignés comme des statues forgées par les épisodes du temps.

 

 

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Commentaires
B
Si un jour on te dit qu’une vie entière s’étanche seulement dans l’acte concret et le réel, dis-toi bien que lorsque Luther Martin King tenu son discours en le commençant par « cette nuit, j’ai rêvé… », Il surdimensionna l’expérience vécue de nombreuses personnes en ouvrant une voie nouvelle sur le chemin de la liberté.<br /> <br /> <br /> <br /> On pourrait tout aussi bien déterminer le présent de manière bouddhiste en se référant à cette simple phrase : « le réel n’est pas le réel, c’est pourquoi je l’appelle le réel ».<br /> <br /> Bonne nuit ou journée, Ballovol.
B
"viens, allons à l'autre bout du monde"<br /> <br /> sans dec, j'y suis déjà. <br /> <br /> à te lire et à lire les autres depuis des années, et à rencontrer de plus en plus d'artistes, il semble évident que l'artiste est une espèce de race à part à la con qui reste persuadé que l'horizon et l'autre bout du monde, et un autre monde et une autre vie ne sont accessibles qu'en rêves.<br /> <br /> <br /> <br /> bref, vous êtes des pignoufs, et j'ai bien fait de me barrer. <br /> <br /> <br /> <br /> je viendrai de temps en temps m'assurer que l'amour est toujours partie prenante du rêve. <br /> <br /> <br /> <br /> en attendant, mes amours et moi, on va refaire play sur les musiques. <br /> <br /> <br /> <br /> putain de merde, bonne journée, B.
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