27 février 2012
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A la veillée des brumes, la douleur s’est endormie sur le front des corbeaux. Tout de sable nu au milieu de la plage, j’ai fermé l’œil dans l’écume moelleuse. Rien n’est à venir. Tout vient. Une larme sèche sur la pointe de l’horizon. J’entends des voix où bouillait autrefois la tienne. Mes cicatrices sont des coquillages entrelacés d’algues vertes. Elles chantent à voix basses, conquises par la force des bourgeons qui pointent leur nez au printemps. La nuit dévêtue de sa cape sombre lèche le feuillage où se cachent tes lèvres entrouvertes. Une goutte de jour brille dans le fond de mes yeux.
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