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LA COLLINE AUX CIGALES
27 janvier 2012

Comestible mais pas domestique.

Un peu de bruit passe furtivement et laisse une traînée de fumée blanche au cœur du noir souverain. Quelques gouttes de salive glissent entre les doigts râpeux des circonstances inadaptées. Je n’ai plus de corps à la portée des cris refermés dans la ouate du sang devenu des caillots de désespoir.

Douleur danger

  Portes ouvertes, cœurs tailladés

    Sens affectés

      Thalamus embourbé

        Plaisir dévié du centre

          Dérégulation signifiée

            Actions ébranlées

              Mictions involontaires

           Vomissement, soulagement

        Egouttoir des peaux

     Pleurer pour ne pas avoir à parler

  Conscience du monde travesti

J’éduque, je polie l’aire plate

  L’ordonné du vide qui terrasse

    « Un seul être vous manque… »

      Désir d’éternité empaillé dans l’air

        Tensions harcelantes du factice

          Leurres occupés à représenter

            Transfert du monde dans mes veines

              Conscience de l’habitude

            Découverte sous mes pieds

         Conditionnements

      Articulations du vide et des béances

   Elasticités électriques

Rien n’est plus vivant que l’idée que je me fais

De la vie qui m’éreinte.

 

Plaisir danger

  Masque de jade posé sur l’aube

    Défrichement du beau

      Encastré dans la pierre du temps

        Horloge mi-cuillère, mi-couteau

          Plantée dans la joie

            Des heures satisfaites  

              Un pied de biche sur l’ornière

            Du précipice

         Décalaminées les sueurs  

       Stagnent dans l’inertie volatile

    Je suis involontairement agi

  Pulsions dégorgées du sans effort

J’abdique à l’image du miroir

Par lequel la lumière se reflète

Attention détournée

Hara kiri de la volonté

    Puissance soumise

        Vertu soporifique de la désincarnation

    Données immédiates

  L’acte me propose son objet

L’objet précède l’acte

Mobile à la métaphysique

      La matière défaillante

   M’offre un mobile

 Je veux que le rire vienne à moi

  Comme une liqueur pressée

    Un suc débridé de l’orage

 Une danse jouissive

Incrémentée au feu jaillissant

Des ténèbres.

Je suis un peu d’ombre indocile sous la branche du jour. Une onde fragile répand de longs parfums de cristal sur le cerceau squelettique du silence. Je suis goinfré de pelures d’air. Je porte au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien.

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Commentaires
B
Hé oui Sedna. Quelquefois on s’emporte ou on se laisse emporter.
B
Merci à toi Jeanne pour ce trait d’émotion.
J
émotion encore<br /> <br /> à chaque fois<br /> <br /> dans tes mots qui prennent au delà de leur sens<br /> <br /> une forme<br /> <br /> beau jour B.
S
Une violence «indocile» s'égrène tout au long de ce texte. Je te souhaite de la chaleur pour cette fin de semaine.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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