Je suis le rêve que j’occupe.
ce que le printemps fait
avec les cerisiers... »
Pablo Neruda
Ce qui me manque se trouve là. Ce que je cherche est ici. En dehors de tout apitoiement, le réel s’organise de lui-même. L’intimité de la croyance bouleverse la chose établie.
A l’intérieur de ma peau se dessinent d’immenses fresques. Je perds de vue qui je suis au profit de ce que je vis. Sans résignation, sans compromis. Quelque chose me dit : la vie est plus grande.
Alors, sans tarder, je m’accorde à résilier, du moins pour un temps, tous les petits conflits qui me retiennent prisonnier de ma vrai nature. Celle qui n’est pas souillée par la raison, celle qui est restée vierge et nue depuis ma naissance.
Ce qui me manque se trouve là. Ce que je recherche, au travers de toi, est ici.
La mort des moments de vie, de tous les moments. Moi, et seulement moi. Jamais moi. Et cependant, vivant comme le souffle, comme un rayon de soleil au cœur de la nuit.
J’habite ce cri immobile, cette espérance démystifiée, ce lac mélangé aux embruns. Ce lieu où tu n’as pas à revenir parce que tu ne l’as jamais quitté. Cette branche d’air où plus rien n’est bloqué, où plus rien ne s’efface dans l’ombre. J’adhère au réel. Je me catapulte par l’écriture. La communion est parvenue à avaler ton absence. Dépouillé, je suis ENTIER. Je suis le rêve que j’occupe.