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LA COLLINE AUX CIGALES
20 août 2011

Une brève rumeur traverse nos corps.

nu_de_la_plage_image_fullLe ciel tout d’art rempli dégurgite sa mousson. Sa blouse épaisse enveloppe d’un blanc sculptural la lumière endolorie. Le calme comme une fontaine sans eau influe le rythme des peaux.

Messager sans message, il nous regarde lorsque nos voix chutent de la montagne. L’argile moule le sommeil des anges. Nous nous berçons comme des perles de rosée sous la brise matinale. Dehors, la chaleur est pire que dans nos mains. Nous touchons la vapeur de nos bouches. Et des cigales s’envolent de nos lèvres.

 

Longueur du temps mesuré de paupières en paupières. L’intouchable effleure nos modestes cannelures. Un rainurage convoité du désir. Nos pages se tissent comme des laines de fer tendre. Macadam d’ossatures broyées, nos voix sont des balles qui rebondissent sur les murs. Une brève rumeur traverse nos corps. Il aurait pu neiger abondamment, l’amant de nos nuits aurait fait couler l’eau pas les pores de nos incontrôlables émotions.

 

L’extravagance de ce qui est relatif s’accole à la veste de chaque amour. Tes yeux fouillent mon cœur et c’est des mots qui te répondent. Une musique découpe l’air. Deux ou trois mouvements s’embrassent. Un seul perce le plomb du silence.

 

Tes seins sont moites, ton front courageux. Ai-je bien fait de tailler la route où tu t’es assise ?

Le doute constitue une part poisseuse. Des nuages alliés à la sincérité cache le timon récupérer dans le feu partagé. Nos brûlures sont des écailles de verre fondues sur nos ardoises.

A l’intérieur de l’image, le tour de force de la lumière. Nos poumons baignent dans la laitance et notre dilemme s’emporte d’un simple regard. Des ficelles déliées puis reliées chantent des comptines.  

 

Un verger détend nos jambes. Un peuplier s’appuie sur des ombres. Un rire ensemence l’herbe.

L’heure court, loin devant. Nous roulons dans la farine de nos jeux d’enfants. Une boite, puis une boite, et notre puzzle disséminé aux quatre coins d’un espace à peine défriché.

La nudité conserve son visage pur entre le ciel et la terre, à l’extrémité inconcevable du regard. Nos yeux touchent le sublime. L’orgasme crève la rétine. Le soleil nous pénètre jusqu’à nos cendres. La nuit n’est plus qu’imaginaire. Nous tenons debout comme des taches noires au fond de nos tourments.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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