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LA COLLINE AUX CIGALES
19 août 2011

Il n’y a que…

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Dans le duvet de tes yeux le souffle lent des brises douces.

Deux mots de rien. Une pie bavarde sur l’étendoir. La culasse du tracteur a cédé. Derrière la maison traîne toujours des cartons.

 

Sur ta langue, l’ortie des jours blêmes. Ton tiroir est vide. 

Le mouvement de la vie, arrêté. Sous tes paupières, le vide. Comme une sieste imprévue.

 

Dans ton cœur, des baguettes de sourcier. Ta voix vibrante et tremblante. Même dans le murmure.

Où est cette source, ce fil d’eau, cette pichinade humide ?

Sian ben poli, aquo.

 

Une mandoline dans la terre cherche ses cordes.

 

Sans cesse et sans cesse n’est pas un perpétuel. Il y a plus grand.

Une auge remplie de ciel est dans ta main. Quelques gouttes tombent sur le sol. Tu es pressée.

 

Devenir. Tu veux devenir. Tu ne sais pas vraiment quoi devenir. Mais tu veux avancer, comme tu dis.

Devant, l’ombre d’hier plane pourtant. Mais aucune importance. Tu veux dépasser l’ombre. Rester là, sans rien faire, te semble être mourir.

 

Un ergot sur les mollets du ciel cherche une ouverture.

 

L’anti-poésie, c’est quand l’instant nous demande de compter. Transcripteurs inlassables des faits, nous plongeons dans l’abîme. Sur le grand réseau des voies ferrées, les rails se suivent. Parallèles. Des trains navettes, michelines omnibus, passent.

 

Il y a des coups de poing qui font mal à la main de celui qui le donne. Le problème est de ramener l’étranger à la raison. Quelle raison ? Le plus fort, le plus faible ? L’ascenseur des morales est en panne. Je suis au sous-sol, j’appuie sur le bouton : septième étages.   

 

Je tiens un journal quotidien. Tu y apparais. Les pages sont froissés. Mon orgueil. Ma plaie. L’escalade des maux. Des nuits blanches comme griefs étincelants. Aboutir ! Oui, aboutir je ne sais où, mais aboutir.

 

Les liens avec l’irréel sont tenaces. L’esbroufe est partout. En clair, je ne veux plus voir la somme du courroux. La révolte est trop souvent une bannière. Exit. Tout est exit. Et, je file. Je file, car même.

 

Tes yeux, tes mains. Est-ce une vie ?

L’ardoise se remplit et s’efface. Poussière blanche tombe parterre.

Un médium me dit que l’œil qui tremble voit flou. J’ai des vertiges dans le ventre. Ma soupe se boit sans adjuvant.

 

Tu ris de moi et ma peau s’éclate comme une grenade trop cuite. J’ai l’envie. Mais le désir se noie dans des choix irrésolubles. S’il te plait, chante-moi du rêve, j’ai chaud !

 

Sois mon glaçon, ma mer de glace, mon pôle rêveur.

 

Je sais bien que quelque part, une harpe joue du Mozart. Mes dents ont la cirrhose. Je suis carié de l’intérieur. Un homme averti, ne vaut rien. Lui-même, et puis c’est tout.

L’homme, c’est celui que je traverse sans me reconnaître.   

 

Poésie d’existence ou le contraire. Les mots se renoncent à eux-mêmes. Je t’écris du givre et tu lis sans compréhension du froid. Un éclat, c’est ta gueule sur la mienne comme du fromage dans un sandwich.

 

Vire ! Chante ! L’ombre n’a pas de capote.

Une lumière, toujours. Il y a le blanc et son film insensé. Une mouture de café et puis la buée.

Tu reviens de loin, en un clin d’œil. Tu n’es pas là. Tu n’as jamais été là. Tu es tout le temps.

 

Panache de la posture. Je me tiens droit. Je suis affalé comme l’ombre d’une bougie sur le mur. Le mur n’est pas droit. Il est affalé. Je ne sais plus.

Je suis vivant. Je sens bien que tu me regardes.

 

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Commentaires
B
Nath, chaque aube se réveille dans la poudre de la nuit où le rêve a bâti son audace. Le délestage des encombres naturelles lance le premier pied qui touchera le sol. <br /> <br /> L’anti-solitude des yeux étrangers qui nous regardent. L’importance de ne pas se sentir trop seul. Accompagné par l’intrus complaisant qui rôde dans la bienveillance du regard. Ma journée s’accomplira avec vos regards croisés à Sedna et à toi. Merci.
B
Merci, Sedna. Tu sais combien tout est nu sous la robe des mots.<br /> <br /> Ici, vois-tu, les mots ne transportent pas seulement leur émotion. Ils habitent leur propre dépassement et leur propre misère. Un papillon s’envole entre les doigts ouverts. Une colombe blanche s’élance dans le ciel, bat de ses ailes furieusement, et c’est le ciel tout entier qui devient blanc.
N
Comme Sedna que je lis à l'instant, j'ai la même sensation que nos yeux auront toujours soif de tes mots...j'ai lu, beaucoup de toi ces jours derniers, sans pouvoir dire, comme assise sur un rocher devant des déferlantes...je continue à voir la lumière même quand les mots sont tranchés, même quand les navires ont de tels hurlements qu'ils me font frémir...la lumière oui, est là , toujours dans chacune de tes pensées...<br /> <br /> " je suis vivant . Je sens bien que tu me regardes "<br /> <br /> Je ne sais pas pourquoi je trouve ces derniers mots d'une importance considérable sur ce chemin que tu nous partages...il y a du bleu coton autour, c'est ainsi que je les reçois...<br /> <br /> Amicalement B.<br /> Nath
S
Très beau comme d'habitude. J'espère que cette douleur qui exacerbe tes mots, finira, un jour par se lasser pour que ta route s'illumine de soleil.. même si, nos yeux auront toujours soif de tes mots.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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