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LA COLLINE AUX CIGALES
17 juillet 2011

Entre le réel et le néant.

imagesCAI8RB1YRien ne pèse jamais autant qu’une conscience. Chaque déchirement oblige à jointer, chaque rupture rend compte de la faille que l’on transporte avec soi comme un abysse. Il y a au fond du noir de toute chose une lumière prête à s’envoler. 

Le hasard est un fumigène. Le hasard est une providence aveuglante.

Nos consciences pleurent la perte que nos sens recousent constamment dans nos peaux. Nous sommes toujours seul de quelque chose ou de quelqu’un. Notre misère et notre bonne foi complotent ensemble le silence qui nous ressemble.

L’autre, celui qui nous manque ou que l’on oubli (et, parfois en même temps), n’est autre que pour nous révéler davantage à nous-mêmes.  

 

Peut être que j’ai peur d’hier. Ou de trop mourir sur l’aiguille qui tourne inlassablement. Coincé entre la grande et la petite lorsque sonne midi. Peut être ai-je peur du silence de la nuit, et du temps un peu trop grand.

Alors je reste à attendre, accoudé à l’ombre plus qu’à la surface de la lumière où je fléchis.



Rien ne se ferme, je veille. Tout brûle. S’emballe.

Encore ce soir, je le sais, il ne fera jamais nuit... j’ouvre la fenêtre, et ma vie se couche sous mon front.  

 

Je veux être un enfant, comme avant. Pas une machine à exister. Pourtant, j’existe machinalement. Le trajet entre une gare et un hôpital, chemin de flaques et de trottoirs cabossés, chemin de cueillettes sous un ciel malade. L’engrenage. Le rien, le vide et l’absence. Puis, le mouvement où tout se secoue. Les lésions et les perfusions, aussi.  

 

Cette impression d’être taraudé de l’intérieur, percé comme un mur où l’on dépose un tableau, puis un miroir, puis une veste.  

Mes certitudes ont des crampes. Je viens à toi, touché, battu, moissonné, presque à l'exil. Je veux partir, mais je reviens. Je veux partir, retourner, retrouver ce que j’ai quitté d’hier. Redécouvrir encore. Je mets des jours, des mois, des années à sécher de la mémoire mouillée, détrempée par tant de passivité, par temps de douceur, de regard, de champs clos, de sens invasifs. Je me sens ravagé, dévasté, attentif, réunifié, sans besoin aucun, de s'oublier.

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Commentaires
P
N'est-ce pas être vivant que de se sentir ainsi ?<br /> Ne nous est il pas "offert" de vivre le plus justement qu'il nous semble, à nous, les humains, ce temps qui passe, à travers le fil de cette vie qui tous nous habite si différemment entre un et autre ? "être un enfant, pas une machine à exister", oui, je cherche aussi B.<br /> <br /> <br /> <br /> Anne
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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