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LA COLLINE AUX CIGALES
23 février 2011

Spinoza

« Connaître est un pur pâtir ; c'est à dire que notre âme est modifiée en telle sorte qu'elle reçoive en elle d'autres modes de penser qu'auparavant elle n'avait pas... »

- Court traité, dans «Traité de la réforme de l’entendement» Page 121.

« L'idée que nous nous faisons des choses incorpore l'abstrait et le concret. En ce sens, le concept n'est pas une simple codification mentale, mais une sur-représentation, en ce qu'il incorpore aussi des représentations abstraites. Le savoir n'est donc pas la simple reproduction mentale d'une réalité extérieure, à la façon d'une image. Tout ce qui nous permet de saisir cet extérieur constitue ce savoir qui est le moment d'un réseau de convergences et de contradictions aux origines à la fois sensorielles et cognitives. »

- Jean-Marc Warszawski - Histoire et document -

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Jean Bédart, extrait d'un livre : "La valse des immortels", que l'on peut lire<br /> via :<br /> <br /> http://www.jeanbedard.com/jean/francais/default.asp<br /> <br /> P. 3<br /> Préambule contre la terreur<br /> Avant de raconter un voyage comme celui-là, on doit expliquer la fin dès<br /> le début, car sinon on est pris de terreur. On appelle cela «philosopher» du<br /> verbe aimer, aimer pour ne pas mourir d’effroi. Car nous marchons pieds<br /> nus sur un océan à peine gelé et il suffit de manquer de distraction pour<br /> tomber dans une profondeur sans limites.<br /> Deux philosophies croisent le fer en ce monde. La première affirme que<br /> l’eau existe puisque j’y touche. La deuxième croit qu’à force de toucher à<br /> rien, l’eau finit par jaillir... pour un moment. Mais personne ne sait la durée<br /> d’un moment. Si un moment dure longtemps, la substance de l’eau<br /> l’emporte sur le verbe toucher. Si un moment consiste à rejaillir d’instant en<br /> instant, le verbe toucher donne le vertige et sème la terreur chez ceux qui ne<br /> le connaissent pas.<br /> Tout dépend de la pellicule de glace qui nous soutient, tout dépend de la<br /> chaleur de la conscience qui, à tout instant, peut la ramollir. Un moment ne<br /> dure que le temps d’une distraction. Ce peut être long, ce peut être court.<br /> Aristote enseigna la première philosophie, aussi avait-il avantage à se<br /> distraire. Il observait, prenait des mesures, discutait sur tout et raisonnait<br /> beaucoup. Question de faire durer le moment! Sa philosophie devint très<br /> populaire et persiste encore aujourd’hui. C’est un long moment, si bien<br /> qu’un jour l’eau gela et on y installa des manèges.<br /> On appelle ces manèges «Modernus» du bas latin modus qui veut dire<br /> mesurer, parce que l’on s’y consacre à mesurer le temps où l’être reste<br /> pareil au même. C’est une très longue distraction. Aussi Modernus va son<br /> chemin et plus il change, plus il est pareil... Sauf peut-être lorsque la<br /> conscience prend feu.<br /> Platon enseigna la deuxième philosophie qui fit bien rire. Il disait que<br /> l’âme hésite entre «un» et «deux» parce que si elle redevient «un» ou<br /> encore si elle éclate en «deux», elle disparaît. Entre un et deux elle n’est<br /> jamais la même, elle rejaillit à jamais différente.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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