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LA COLLINE AUX CIGALES
28 avril 2010

Dans l’interstice.

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Le superficiel flotte comme une buée nostalgique rappelant les sourires qui cachent nos misères. Le mot, tragiquement compris, s’assimile au silence des fissures du ciel et ouvre ton sommeil et franchit tes paupières pour y blottir la suspension comme une guirlande sans attache. Tout flotte comme un drap que le vent emporte dans sa valse.

L’épreuve du doute fait miroiter les stances inavouées qui mendient à la chair elle-même restée dans sa pauvreté, un peu d’eau et un peu de boue pour couvrir les cicatrices.

Quand l’horizon boit le dernier bleu qui s’échappe sur ses bords, nos peaux s’appellent verbe et conjuguent dans l’obscurité la mue du chagrin où débordent les flots de nos cellules. Prisonniers de chaînes invisibles et de laine effilochée devenue des barbelés, nos bouches sont des regards du monde où la douleur s’est construite.

A la naissance du beau prélude endémique notre désir à s’élever de la roche ferreuse, et nos cœurs brisés dés l’origine murmurent de nos berceaux le feu avec lequel nous dansons comme des druides en quête de potion magiques.

Dans ces marécages profonds le vert se confond aux reflets des étoiles et la lune crisse la surface du ciel comme sur un tableau d’écolier.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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