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LA COLLINE AUX CIGALES
31 mai 2009

→ 41 - Cette fuite sans guide.

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A ta main, l’heure pleine qu’il faut débroussailler, élaguer, tailler, afin de tracer un chemin. Derrière la broussaille, un miroir, et derrière le miroir la symbolique qui assiste l’image ; le reflet d’un intime profond qui ne sait parler qu’avec les mains, qu’avec les gestes de l’écho dépourvu de paroles : un théâtre d’ombres s’agitant sur la façade du réel.

Ce pincement où meurt l’aurore comme un cyclone qui n’a plus d’air. Où la vie va éclore que rien n’habite encore et qui dit viens, c’est par ici que les mains se tiennent, que les visages prennent leur souffle.

Cette fuite en avant d’où je viens.

La création est profonde. La cicatrice comme un caillou vivant qui marche dans le désert d’une vie à la rencontre d’une mer, d’un océan échevelé où boucle le silence qui se cramponne au vide.

A tes bras, le temps dont le talent est de te poursuivre comme un ruisseau où se cueillent les hasards. Les rendez-vous sans heures, les pépinières d’abondance où germent naturellement les larmes dont chacun cherche à se départir pour sécher le regard patient des détournements et des métamorphoses.

Les déchirures telles des coups de pinceaux que la toile reçoit comme des coups de couteaux. Là où s’ébauchent dans le secret des désirs, le jaune chaud qui donne au soleil sa couleur de paille. Là où l’extrême et le paroxysme séjournent comme des enfants jouent dans une cours d’une récréation qui dure autant que dure la confusion des évidences.

Cette fuite en avant d’où je viens.

A tes lèvres, enfin, que je voudrai voir ivres, marchants sur les plaies comme pour laper la couture du grand large. A ta bouche où le baiser de foudre suture tous les départs et tous les retours pour laisser aux rêves de voyages dépecés la virginité des heures où se meurt la fuite.

Dans la fascination du baptême des instants où l’eau des berceaux coule merveilleuse comme une grâce de tant de vie perdue dans les fragments d’une écume à renaître.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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