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LA COLLINE AUX CIGALES
30 novembre 2008

I162 -

Toi_et_moi

Dans l’hypothèse des jours qui se ferment pour s’ouvrir à nouveau, dans l’hypothèse de tes yeux qui se ferment à s’ouvrir et qui s’ouvrent à se fermer, je pose l’alerte de mes sens à te percevoir dans la fine douceur de l’intermittence où s’endort une bougie sur deux. Dans l’hypothèse d’intrépides infortunes jetées sous nos pas par la ribambelle des sursauts d’éveils lucides à déchirer les toiles d’Utopie où se dessinent les ombres furtives, je m’assigne à la veille des gardiens insolites de nos amplitudes restreintes aux pressions des désirs.

Nous ne saurons rien des naufrages qui nous ont conduits jusqu’aux extrémités de nos essoufflements, ni de nos pagailles restées insurmontées à produire nos déluges pour nous percevoir dans ce glacis de brouillard duquel a surgi l’intime orage de nos effleurements avec la foudre. Nos consolantes consolations enduites de crachats et de réprobations ont que trop murmurées le vertige de nos déséquilibres à nous tenir debout, face à face, de nos victoires sans pudeur, et de nos défaites à les consentir orgueilleusement habitées de nos consentements. Ils nous aura fallu tant renaître de cendres grises que l’hypothèse elle-même ne s’accorde bien qu’à l’incertitude de nos dérisions à nous pourvoir une fois encore, une fois de trop, de pas assez, et de multiples qui ne sont que des graviers parmi le tas de gravier et de sable que nous avons traîné à l’insu de nos approbations.     

Dans l’hypothèse des langues qui ne se dénouent qu’à l’intérieur des dires, des peaux qui s’effleurent des bruits sourds de la contenance de nos silences, de tes yeux d’huile où le pinceau glisse sans jamais pouvoir se fixer, dans le pli de tes soupirs à ne pas savoir la danse de tes musiques, dans le partage de nos mains qui ne retiennent que la chair laissant aux veines le soin d’étendre à tout le corps une inondation brûlante que le flair de la lune ne pourrait sentir sans s’évanouir aussitôt. Dans l’hypothèse qui ne peut être autre chose que la supposition de tous les improbables, je t’invente de ce que je ne suis pas et t’enlace de tous mes dons perdus. L’éventualité suppute jusqu’aux perspectives des horizons qu’un seul ciel ne peut contenir. Au loin, deux lumières s’écrivent du ventre, les seuls signes de leur halo fiévreux à demeurer irrésigné.

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Commentaires
B
Ce qui ne change pas c’est ta gentillesse. Merci.
[
Ca change de magnifique...
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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