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LA COLLINE AUX CIGALES
1 novembre 2007

4 - Pour quelles raisons fait-on les choses ?

Si nous pouvions répondre à cette question sans se torturer la cervelle, il nous serait aisé de se connaître de l'intérieur. Nos motivations sont parfois si souterraines que nous avons la sensation qu'elles ne sont pas nôtres. Et pourtant, c'est bien nous qui agissons.
Un seul fait retient ma réflexion à ce stade. Je ne crois pas que nous sommes conduits à commettre un acte, quelqu'il soit, sans raison véritable. Pouvoir apporter une réponse retourne la question de qui nous sommes et de comment nous fonctionnons. Et malgré tout, on peut penser bien se connaître, sans être en mesure d'apporter une réponse cohérente quelquefois.
Aimer. Pourquoi aime t'on plus le sucré que le salé, ou l'inverse ? Il y a probablement, une multitude de possibilités qui nous conduisent à préférer le rouge au vert. Mais qu'elle est la bonne, ou qu'elle est l'essentielle ? Nous ne le savons que très rarement. Nous qui nous J0144293prévalons de bien nous maîtriser, c'est plutôt amusant, non ?
Nous savons que nous aimons le sel plutôt que le poivre parce que nos sens nous permettent d'estimer ce qui nous est agréable et ce qui nous déplait. Nous connaissons et avons mémorisé ce qu'induit chez nous le chaud et le froid. Et, nous nous comportons en fonction de cette mémoire des choses. Cependant, nous sommes très vite perdu ou déboussolé, dés lors que nous aimons beaucoup le chaud et qu'une situation, ou un événement, nous laisse apprécier le froid qu'au préalable nous redoutions. Comme quoi rien, n'est véritablement aussi figé que ce que nous aimerions le prétendre. Il nous faut bien constater qu'on ne se possède pas vraiment et qu'il nous arrive d'être seulement la révélation de nos instincts.
Finalement, nous autres, êtres raisonnés, nous avons beaucoup à apprendre de notre faculté à nous laisser aller à ce que nous sommes. Nos retenues, nos interdits, nos préjugés et nos sacro- saintes valeurs nous enferment dans un monde qui n'est pas véritablement le nôtre.
Mais alors, comment nous résumer ? Comment accéder à notre propre intérieur ? Retenus, et prisonniers que nous sommes de nos peurs, du regard des autres, du qu'en dira t'on...
S'accepter, n'est pas en soi, l'épreuve la plus redoutable. Se reconnaître et ouvrir en soi les portes de la construction sont une autre histoire. Peu tolèrent cette recherche, cette écoute et cette appréciation. C'est souvent d'ailleurs ceux qui se plaignent de leurs conditions de vie, qui s'angoissent à la première brise, qui se replient dans l'abnégation de soi, et laissent se développer en eux les rigidités du monde cartésien, qui éprouvent des difficultés à vivre. Un problème égale une solution. C'est bien restrictif, il me semble. Et dés lors, vivre ne rime plus avec se vivre. Les turbulences apparaissent.
J0177909Pensez, que seulement avec pour outil, celui de l'Amour, on peut se propulser en dehors de tous ses carcans, est une idée force, une idée qui force nos natures à se cultiver de notre propre racine à notre centre de gravité. Aimer est naturel, aimer c'est accepter de se bâtir pour développer et répandre autour de soi, de la joie et du bonheur. Faut il se priver d'aimer ? Pour qui ? Pour quoi ?
Vivre et aimer sont deux actes identiques, similaires, analogues. Tout le monde sait bien que sans amour nulle vie n'est possible.
Il me plait dés lors, de penser que la vie nous offre cette joie profonde que de pouvoir aimer tout ou presque ce qui vit. Sans sombrer dans l'apothéose d'aimer tout le monde et de tendre son autre joue après avoir reçu une claque... Il nous reste néanmoins un vaste espace d'amour qu'il nous est possible de
partager. J'ai encore

beaucoup de mal à acter cette émancipation. Mais, je dois reconnaître que c'est la seule alternative plausible à tant de cruauté et de misère qui nous entourent et parfois même nous enveloppe.
Aussi, j'ai bien décidé de me vivre au gré de mes sensations. De laisser libre le développement de mes émotions et de ne plus retenir en moi ce qui de fait et de nature est à partager.
Je sais trop bien, combien, cela dérange les esprits bien pensants, les règles sociétales et la méchanceté organisée. Aussi, par évidence tel un axiome, je ne me mesure pas à l'invincible machine des hommes. Mon microcosme me suffit largement et je décide de mes actes auprès de telle ou telle personne. Fuyant, même, toutes les autres.
Un plaisir, même non partagé demeure un plaisir et si je dois le vivre rien que pour moi, c'est déjà merveilleux. L'Amour, c'est la même chose, même un amour à sens unique est une bonne chose à vivre. Pourquoi devrions nous nous limiter à ce qui fait la norme ?
Les étoiles dans le ciel sont pour tous, même si certains ne les voient pas ou n'en reçoivent pas les ondes magiques. Et, même je serais seul à me vivre, qu'il m'est indispensable d'aimer

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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